vendredi 16 novembre 2007

medecine

A mes parents,
Bien faible témoignage de reconnaissance et d'affection pour l'exemple qu 'ils m'ont donné et les sacrifices qu 'ils ont consentis pour moi.
A ma femme,
Pour tout l'amour que je lui porte et qu 'elle sait bien me rendre. A mes frères et secours. A mes beaux parents. A la famille BENDJEMA.
A la promotion Sème, année vétérinaire 1987 - 1988. A tous mes amis.

A monsieur, Le Directeur BENAZZOUZ Mostfa
Qui nous a fait l'honneur de nous confier ce travail, toute notre reconnaissance pour l'extrême bienveillance dont il fit preuve à notre égard. Qu’il trouve ici un témoignage de notre profonde admiration et de notre gratitude.
Je remercie Messieurs les membres du Jury qui ont bien voulu accepter de juger notre travail.
_______________________________________________________________________ Plan
Page
Introduction 01
Chapitre I: Rappels anatomiques et physiologiques 02
I- Généralités 03
II- Disques Intervertébraux 0311-1 Structure et anatomie du disque 04
11-1-1 Noyau pulpeux 04
11-1 -2 L'anneau fibreux 04
II-2 Développement du disque 05
II-3 Vascularisation et innervation du disque 05
II-4 Physiologie du disque intervertébral 05
II-5 Evolution du disque 06
11-5-1 Races chondrodystrophiques 06
II-5-2 Races non chondrodystrophiques 07
III- Les ligaments 07111-1 Ligament longitudinal ventral (L. L. V.) 07III-2 Ligament longitudinal docsal (L. L. D.) 08
IV- La moelle épinière et méninges 08IV-1 Les méninges rachidiennes 08IV-2 La moelle épinière 09
Chapitre II: Etio - Pathogénie 10
I- Définition et synonyme 11
II- Classification des dîscopathés 1111-1 Disque radiologiquement normal 11II-2 Protrusion discale 11
11-2-1 Type 1 de Hansen 11
H-2-2 Type 2-3 de Hansen (Type 4 de Henry) 12
III- Etiologie et pathogénie 12111-1 Facteurs prédisposants 12
111-1-1 Facteurs tenant aux vertèbres 12
III-1 -2 Facteurs tenant aux disques 13
111-1 -3 Facteurs tenant à la région 13
lll-1-4Race 16
lll-1-5Age 16
lll-1-6Sexe 16
III-2 Facteurs occasionnels 18
111-3 Causes déterminantes 18
ill-4 Dynamique du disque 18
111-4-1 Modalité 18
a- Hernie incomplète 20
a-1 Rupture dorsale partielle 20
a-2 Rupture dorsale totale 22
b- Hernie complète avec rupture dorsale 22
Chapitre III: Etude clinique 24
I- Physiopathologie 25
II- Aspects lesionnels 2611-1 Lésions du disque 26(I-2 Lésions du tissu mou 26
11-2-1 Lésions localisées 26
II-2-2 Lésions étendues 26
III- Symptomatologie 27111-1 Facteurs influençant l'expression de la maladie 27
111-1-1 Facteurs individuels 27
IH-1-2 Localisation de la lésion 27
111-1 -3 Facteurs morphologique et dynamique de la lésion 28
III-2 Symptômes généraux 28
111-2-1 Douleur 28
IH-2-2 Troubles moteurs 29
a- Paralysie spastique 29
b- Paralysie flasque 29
c- Paralysie fiasco-tonique 29
d- Syndrome de « Queue de cheval » 30
e- Troubles sphinctériens 30
III-2-3 Troubles sensitifs 30
III-2-4 Evolution 30
a- L'amélioration 30
b- L'état stationnaire 31
c- L'aggravation 31
IV- Diagnostic 34IV-1 L'examen clinique 34
IV-1-1 Anamnèse 34a- Les antécédents
b- Circonstance d'apparition des troubles 34
IV-1-2 Examen général 34
IV-2 Examen radiologique 35
IV-2-1 Indications de l'examen radiologique 35
IV-2-2 Contention de l'animal 35
IV-2-3 Positionnement 36
a- En région cervicale 36
b- En région Thoraco-Lombaire 36
IV-3 Radiographie sans préparation 36
IV-3-1 Signes radiologiques de la hernie discale 37
IV-3-2 Signes radiologiques de suspicion 37
IV-3-3 Signes radiologiques ne se rattachant pas à une hernie 37
discale
IV-4 Rdiographie avec préparation: Myélographie 41
IV-4-1 Définition 41
IV-4-2 Produit de contraste 41
IV-4-3 Technique de la myélographie 41
a- Voie Occipito-Atloidienne 41
b- Voie lombaire 43
IV-4-4 Interprétation 43
V- Dyagnostic différenciel * 44
Chapitre IV: Thérapeutique 45
I- Traitement médical 461-1 Moyens cliniques 46
1-1-1 Les analgésiques et sédatifs 46
1-1-2 Les anti-inflammatoires 47
I-2 Moyens physiques 47
1-2-1 Ultra-Sons 47
I-2-2 Chaleurs 47
I-2-3 Courants électriques 47
I-2-4 Elongation manipulation 47
II- Traitement chirurgical 4811-1 Définitions 48
11-1-1 Fenestration 48
11-1-2 La laminectomie 48
II-2 Indications 48
II-3 La laminectomie 48
11-3-1 Variantes de la laminectomie 48
II-3-2 Soin pré-opératoires 49
11-3-3 Préparation du sujet 49
11-3-4 Matériel nécessaire 49
11-3-5 Technique opératoire 51
II-4 Hemillamenectomie 53
II-5 Soins post-opératoire 53
Conclusion 54
Bibliographie 56
Introduction
Les affections de la colonne vertébrale si diversifiées qu'elles sont à présent mieux connues en médecine vétérinaire. Néanmoins, l'étude de la maladie discale ne remonte qu'à une trentaine d'années.
Il nous a, donc, paru nécessaire d'élaborer ce mémoire, qui constitue un guide pratique sommaire inspiré des travaux d'auteurs étrangers.
Dans un premier chapitre, nous évoquerons les rappels Anatomo-Physiologiques.
Dans le second chapitre, nous aborderons l'étude Etiopathogénique de la Pathologie discale.
Enfin, Les deux derniers chapitres seront consacrés à l'étude clinique et la Thérapeutique de cette maladie.
1
CHAPITRE I:
CHAPITRE I:
Rappels Anatomiques et
Physiologiques
/- Généralités: (5, 6, 13, 14)
La colonne vertébrale du chien se compose de 07 vertèbres cervicales, 13 vertèbre thoraciques, 07 vertèbres lombaires, et un nombre de vertèbres coccygiennes compris entre 18 et 21.
L'ensemble de ces vertèbres comporte, une partie centrale plus au moins cylindroïde (le corps cérébral), deux arcs: l'un dorsal et l'autre ventral (schéma N° 01).
«
Les moyens d'unions entre deux vertèbres adjacentes sont:
- Le disque intervertébrale qui sera détaillé ultérieurement.
- Les ligaments qui ont un rôle à jouer comme celui du disque dansl'articulation intervertébrale, ce sont:
* Le ligament longitudinale dorsal.
* Le ligament longitudinale ventral.
//- Disques Intervertébraux:
Le disque intervertébral constitue une sorte de ménisque, en général, épais ou élleptique, entre deux corps vertébraux adjacentes.
En région THORACO-LOMBAIRE, les disques intervertébraux sont relativement minces, épais en région lombaires et en région cervicale les disques sont épais entre les dernières vertèbres de cette région.
N.B.: L'articulation Atlanto-Axiale est unique, elle effectue des mouvements de latéralité et de rotation. Cependant, l'articulation Atlanto-Axiale et Atlanto-
3
Occipitale est de type synoviale, donc, ces disques sont absents(3).Leur noyau est pulpeux, fluide et large chez les jeunes et devient presque entièrement fibreux avant l'âge de 08 à 10 ans. Cette évolution est souvent précoce et se manifeste d'abord au niveaux des dernières vertèbres thoraciques et des premières lombaires. Les parties fibreuses des disques devenant alors fragiles. Ce fait joint la mécanique particulière de la région eseptiquant la fréquence et la localisation des hernies dans cette région.
En région sacro-coccygiènne: les disques intervertébraux sont relativement peu épais et se réduisent encore vers la partie distale de la queue.
II-l Structure et anatomie disque (2, 9,13,14, 29, 30)
Le disque intervertébral est le moyen d'union entre deux corps vertébraux adjacents. Il est constitué de deux parties: Le noyau pulpeux et l'anneau fibreux (Schéma N° 02).
11-1-1 Le noyau pulpeux:
t
Le noyau pulpeux est une formation ovoïde, blanchâtre et luisante, très visqueux, gélatineuse et homogène maintenu sous pression à l'intérieur de l'anneau fibreux. Ce noyau est formé d'un tissu conjonctif mucoîde au sein duquel se trouvent des fibres épaisses et des éléments cellulaires en stade de maturité. Chez le jeune, la substance pulpeuse est abondante, moelle presque diffluente. Avec l'âge elle est envahie par les fibres collagènes. Ces dimensions diminuent en même temps que sa consistance.
11-1-2 L'anneau fibreux "Lamelleux" "Annulus Fibrosis" (6)
C'est la partie périphérique du disque large et de consistance fermé mais élastique.
Il est formé par des faisceaux parallèles de fibres conjonctives plongées dans un tissu cartilagineux hyalin. Donc, l'anneau lamelleux est une structure fibreuse formée de lamelles concentriques environ une quinzaine qui s'entrecroisent entre elles. On note que la substance inter-lamellaire est formée de tissu hyalin et de fibres élastiques. Les fibres de l'anneau contractent des adhérences avec les extrémités des corps vertébraux.
4
H-2 Développement du disque (29-30)
Le disque intervertébral est principalement constitué par une couronne de tissu mésenchymateux. Très vite, cette couronne mésenchymateuse subi une transformation fibreuse et devient l'anneau fibreuse "lamelleux", tandis que le bourgeon central donne naissance au noyau pulpeux. Le disque du chiot est formé, donc, comme celui du chien adulte, d'un noyau pulpeux entouré d'un anneau lamelleux.
II-3 Vascularisation et innervation du disque
Le disque normal de l'adulte n'est pas vasculaire. Il se nourrit des éléments que laisse passer le plescus vasculaire sous-ligamentaire et de ceux qui lui parviennent des vaisseaux intervertébraux par les pertuis des plaques osseuses sous-chondrales et des plateaux cartilagineux. Par contre chez le jeune chien; le disque est vascularisé. Sa nutrition est assurée par les vaisseaux provenant des disques à travers les plateaux cartilagineux. (29-30)
H-4 Physiologie du disque intervertébral
Le disque intervertébral est le principal moyen d'union des vertèbres à côté des ligaments qui seront détaillé ultérieurement. Cette fonction est assurée par l'anneau fibreux dont la résistance est très grande et dont les insertions sont plus solides.
Le disque intervertébral est, encore, la pièce maîtresse de la stabilité vertébrale, tant que le disque est intacte. Il n'y a aucun mouvement anormal du rachis. Exemple: mouvement de translation.
Le disque intervertébral est un amortisseur des chocs et des pressions. Le noyau pulpeux incompressible du fait de son état semi-liquide répartit de façon uniforme les pressions qu'il reçoit et les transmet aux lamelles de l'anneau fibreux dont l'élasticité les amortit et les absorbe. (29-30)
Donc, le noyau pulpeux fonctionne comme amortisseur hydraulique des pressions, et l'anneau lamelleux comme un amortisseur élastique. De ce que nous venons de dire nous concluons, que le disque intervertébral est le principal organe de mobilité vertébrale. Ses principales fonctions sont:
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- Il assure la liaison entre les corps vertébraux.
- Il facilite la mobilité relative entre les corps vertébraux.
- Il provient, dans la limite du possible, les mouvements intervertébrauxanormaux.
- Il joue un rôle de soutien entre les corps vertébraux. (14,27,29)
II-5 Evolution du disque
La structure du disque, que nous avons déjà décrit et celle que l'on peut rencontrer, chez les jeunes chiens peut se modifier au fur et à mesure que les chiens grandissent; le disque au cours du vieillissement subit une déshydratation: La proportion d'eau qui est de 88 % chez le nouveau né descend à 69-70 % chez le sujet âgé. De part cette déshydratation le disque peut subir d'autres modifications.
Il existe certaines races que HANSEN qualifie de Chondrodystrophiques et d'autres non Chondrodystrophiques.
11-5-1 Races Chondrodystrophiques (13,14, 27)
Chez des races (TECKEL, PEKINOIS, CANICHE, COCKER, BEAGLE,..), on assiste à une métamorphose chondroîde du noyau qui commence dès l'âge de 02 à 03 mois.
Le noyau pulpeux devient blanc ou gris jaune, et prend une consistance semi-élastique. A un an, il est plus souvent chondroîde, la chondrification est de règle, dans la majorité des cas à l'âge de 04 ans.
La zone périphérique du noyau formée initialement de fibrocartilage peu diférencié est le siège d'une multiplication cellulaire active, des fibres de collagènes tendent à délimiter des lobules.
La différenciation entre la zone péri nucléaire et centrale disparaît progressivement; le noyau prend alors un aspect chondroîde généralisé avec les cellules chondroîdes séparées par les fibres collagènes. Avant que ne se produise la métaplasie complète du disque, un phénomène dégénératif est souvent amorcé, sous la forme d'une calcification atteint plus fréquemment les régions centrales, mais l'atteinte périphérique de l'anneau est rare. Cette calcification se rencontre surtout au niveau de la charnière Thoraco-Lombaire,
6
ce qui explique la fréquence des hernie discales à ce niveau. Les autres régions du rachis sont moins sujettes à cette affection. La calcification peut se rencontrer chez les sujets âgés de 05 mois à l'âge de 02 ans, la probabilité de trouver des disques calcifiés est supérieure à 50 %. LA dégénérescence de l'anneau fibreux ne s'observe jamais seule, mais elle s'accompagne toujours d'une dégénérescence de la substance inter lamellaire et des lamelles.
11-5-2 Races non Chondrodystrophiques
Chez les sujets non Chondrodystrophiques (Slougui, Berger allemand, Doberman, Berger belge,..), on assiste à une lente fibrose du noyau, qui ne se manifeste que chez les siens qui ont un âge supérieur à 07 ans. Il se produit une fragilisation de l'anneau fibreux avec possibilité de dégénérescence du noyau, mais rarement une calcification. On note chez ces races que l'évolution du disque se fait très lentement, on assiste à des phénomènes de métaplasie fibreuse d'une part et à des phénomènes dégénératifs d'autre part. La métaplasie fibreuse du noyau est d'évolution lente. Il prend progressivement sa limpidité pour devenir blanc laiteux; à côté de ces phénomènes dégénératifs peuvent s'installer et n'intéresser que l'anneau fibreux ou les deux éléments constitutifs du disque.
///- Les ligaments
Toutes les articulations intervertébrales présentent une organisation similaire quelque soit le niveau. Cependant, les éléments articulaires, qui présentent un intérêt directe pour notre étude, sont:
- Le disque intervertébral (Voir chapitre disque)
- Les ligaments:

* Le ligament longitudinal ventral.
* Le ligament longitudinal dorsal.
III-l Le ligament longitudinal ventral (cf schéma N° 03)
Le ligament longitudinal ventral est un prolongement du ligament ATLATO-AXIAL ventral. Il s'étale à la face ventrale des vertèbres et se termine à la face ventrale du sacrum. Ce ligament est faible en région cervicale mince en région thoracique; il devient épais et puissant dans la portion lombaire. (13)
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III-2 Le ligament longitudinal dorsal: (14) (cf schéma N° 03)
Ce ligament nait au niveau de l'Axis, couvre le plancher du canal vertébral et se termine sur le sacrum. Il recouvre incomplètement le plancher du canal rachidien en dessinant des fostons élargi au niveau de chaque disque. Sa face ventral s'incère au plancher du canal et aux disques. Il est constitué de fibres longues superficielles sautant 04 ou 05 vertèbres fibres courtes allant d'un disque à l'autre. Lors de la hernie discale se produit une rupture ou un simple soulèvement de ces fibres. Il y a d'autres ligaments qui ont une importance moindre, ces ligaments sont:
- Le ligament interlamollaire au ligament jaune.
- Le ligament interépineux.
- Le ligament sus épineux.
- Le ligament intra articulaire ou ligament conjugué des côtes.
IV- La moelle éyinière et méninges (15, 28)
k
IV-1 Les méninges rachidiennes
Elles peuvent se définir comme des enveloppes qui fixent, nourrissent et protègent le système nerveux central en l'occurrence la moelle épinière et les racines des nerfs rachidiens. En les comparant avec les méninges du cerveau, elles sont caractérisées par une importante laxité en rapport avec la mobilité du rachis, cette laxité se manifeste par un espacement des différentes méninges réalisant des étages.
Les méninges se composent de 03 membranes qui sont en allant de la périphérie vers la moelle:
- La dure mère
- L'arachnoïde
- La pie-mère.
Il nous semble inutile de rentrer dans la description de chaque élément un simple schéma suffit, (cf schéma N° 04)
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IV-2 La moelle épinière: (15)
La moelle épinière est un prolongement du système nerveux céphalique, fait suite au bulbe rachidien et se prolonge postérieurement jusqu'à la 6ème (ou la 7ème) vertèbre lombaire. Elle est enveloppée dans les méninges et le tissu graisseux du canal rachidien.
La moelle épinière chez le chien est beaucoup plus sensible à la compression et les troubles observés sont plus importants que chez l'homme. Les nerfs rachidiens qui ont une disposition métamérique peuvent être schématiser, (cf schéma N° 05)
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CHAPITRE II: Etio - Pathogénie
/- Définition et synonymie (24 - 29)
Nous définirons la maladie discale que ce soit cervicale, dorsolombaire, thoracique au thoracolombaire, comme étant une affectation vertébral, s'extériorisant suite ou non à un traumatisme entraînant des troubles algiques moteurs et sensoriels. Cette maladie appelée communément "HERNIE DISCALE". Elle atteint principalement les races à face courte, qui sont prédisposées à la dystrophie du tissu cartilagineux "CHANDRO-DYSTROPHIQUE". Le disque se ramollit, et une protrusion se produit vers le canal vertébral (02, 20, 23, 32) en plus du vocable "Hernie discale", il existe d'autres termes:
- Paralysie discale,
- Maladie Dorso-Lombaire, «
- Maladie du Teckel,
- Enchondrose vertébrale,
- Discarthrose vertébrale.
//- Classification du discoyathis (03 - 09)
II-l Disque radiologiquement normal + lombalgie
L'examen antomopathologique montre le plus souvent une lésion de la portion dorsale de l'anneau fibreux, qui n'est cependant pas déchiré.
II-2 Protrusion discale 11-2-1 Type 1 de HANSEN
La distension de l'anneau fibreux dans sa partie dorsale permet la saillie dans le canal vertébrale du noyau discal qui soulevé le ligament vertébral commun supérieur.
11
L'anneau fibreux a incomplètement déchiré et la moelle comprimée. Si le disque est calcifié, la radiographie permet une appréciation des lésions. Le matériel discal calcifié est faiblement déplacé vers le haut et l'espace intervertébral reste normal au faiblement pincé. La calcification apparaît homogène.
11-2-2 Type 2 - 3 de HANSEN ou type 4 de HENRY
Le prolapsus ou hernie discale proprement dite correspondant aux types 2 et 3 HANSEN et type 4 de HENNRY. Dans ce cas, le noyau calcifié ou non fait irruption dans le canal vertébral à la faveur d'une déchirure complète de la partie dorsale de l'anneau fibreux. Elle entraîne une compression modulaire d'autant plus grave qu'elle est brutale paraplégie d'apparition soudaine dans prodrome et étendue. Plus le matériel discale s'étend dans le canal vertébral, plus les troubles ischémiques sont importants. Notons que ces hernies peuvent apparaître dans l'axe du plancher du canal vertébral. Elles s'étendent le plus souvent sur les parties latérales arrivant dans certains cas "Type 4 HENRY" à encercler complètement la moelle épinière, les troubles neuro­logiques accompagnant les lisions sont graves, l'expression radiologique est en général un pincement significatif de l'espace intervertébral avec identification ou non de matériel Hernie dans le canal vertébral.
IIIEtiologie pathogénie (13 -14)
Le facteur principal responsable de l'apparition d'une maladie discale est d'ordre mécanique: lors de certains mouvements imposés par le rachis, les forces de pression qui s'exercent sur le disque sont parfois si importantes qu'il ne peut plus remplir sa fonction d'amortissement; il est alors expulsé de sa loge. Il faut aussi signalé que certaines races de chiens sont prédisposées à la pathologie discale et celle-ci survient zones préférentielles du rachis.
III-1 Facteurs prédisposants (28) 111-1-1 Facteurs tenant aux vertèbres
La mobilité des vertèbres constitue pour le disque, une source de traum­atisme. Plus les vertèbres sont mobiles, plus elles sont très prédisposées à l'affection. Exp: les vertèbres cervicales.
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111-1-2 Facteurs tenant aux disques
La forme du noyau pulpeux, associée au rôle absorbeur du disque ont pour conséquence lors d'un effort, une ectopie de la substance pulpeuse sa capsule. De plus la position excentrée dorsalement du noyau prédispose à l'apparition de protrusions ou de hernies vers le canal vertébral.
111-1-3 Facteurs tenant à la région
Plusieurs études ont montré que certaines régions de la corde spinale sont plus touchées que les autres, cela est le fait que certaines régions sont soumises à de fortes amplitudes. Exp: La région cervicale qui revêt un intérêt particulier de part la diversité et la forte amplitude des mouvements dont elle est le siège.
Chez l'homme, la lésion se situe au niveau de la dernière vertèbre lombaire et provoque la sciatique (19-31), chez les chiens les localisations sont les suivantes:
- La dernière thoraco-lombaire,
- La région cervicale,
- La région lombaire.
Une récente étude faite par ROBIN Y (1977), portant sur 1086 cas, a fourni le résultat suivant: (28)
- Région cervicale: 12,7%
- Région thoracique: 52,6 %
- Région lombaire: 34,7 %
Une autre étude faite par HOERLEIN, portant sur 1156 cas, a fourni les pourcentages suivants: (18)
Cervicales:


02-03
68 cas
5,9%
03-04

45 cas
3,9%
04-05

15 cas
1,3%
05-06

14 cas
1,2%
06-07

03 cas
0,2%






13
07 - T1 01 cas 0,1 %
Thoraciques:
09-10 01 cas 0,1%
10-11 12 cas 1,0%
11-12 87 cas 7,5%
12-13 257 cas 22,2%
T13-L1 252 cas 21,8%
Lombaires:
01-02 134 cas 11,6%
02 - 03 88 cas 7,6 %
03-04 78 cas 6,7%
04 - 05 73 cas 6,3 %
05-06 19 cas 1,7%
06 - 07 08 cas 0,7 %
L7 - S1 01 cas 0,1 %
On constate que les lésions discales entre T1 -T10 sont pratiquement inexistantes chez le chien. Ce phénomène aurait une double origine: La présence du gril costal limite de façon importante la mobilité de cette région du rachis. En outre, l'existence du ligament conjugue des côtes qui relie les têtes articulaires des côtes entre elles en doublant le ligament longitudinal dorsal s'oppose à la hernie discale, il est à noter aussi qu'il n'est pas rare de trouver plusieurs lésions discales sur un même chien. HANSEN, après autopsie de 561 cadavres de chiens dont 93 avaient présenté des signes de lésions discales de nombre 232 lésions discales (03 -13).
Il y a une autre origine qui prédispose à l'atteinte discale qui est d'ordre physiologique: le vieillissement discal constitue sans aucune doute, un terrain favorable à l'apparition d'une hernie discale.
Chez le chien normal, vers l'âge d'un an, la matière nucléaire se laisse envahir par l'évolution fibreuse. En même temps au niveau de l'anneau fibreux, on constate un ramollissement structurel avec fragmentation lamellaire. Mais ce processus ne prend de l'importance qu'aux alentours de l'âge de sept ans (28).
14
Chez le chien de race chondrodystrophique, ces phénomènes s'amorcent de façon beaucoup plus précoce. Chez le chien de 03 à 04 ans, le noyau pulpeux prend une structure cartilagineuse; il peut même être complètement calcifié. Cette dégénérescence diminue la fonction d'amortisseur de chocs propres du disque. Il devient alors plus prédisposé au accidents (28).
111-1-4 Race (03-13-14-26)
Les races les plus exposées sont les races chondrodystrophiques, les races naines fabriquées artificiellement: PEKINOIS, LHASA, CANICHE, BEAGLE, TECKEL et moins souvent, Epagneules Bretons, Loulous et de nombreux chiens bâtards. Le Teckel étant de loin le plus touché, on avait émis l'hypothèse que cela était lié à la disproportion entre le longueur du corps et la taille de celui-ci, c'est pourquoi on parle de maladie du Teckel. HDEREIN a proposé les pourcentages suivants qui reposent sur l'étude de 582 cas (cf Figure 01).
lll-1-5Age(14-28)
Les résultats données par tes différents auteurs sont identiques aux sujet de l'âge. Le plus favorable à l'apparition de lésions discales, la plus part des animaux atteint entre 04 et 07 ans. Dans les races chondrodystrophiques qui présentent des phénomènes de dégénérescence précoce, les jeunes sont les plus atteinte alors que les autres races sont touchées plus tardivement.
Chez les races chondrodystrophiques la fréquence maximale est observée à 04 ans (cf Figure N° 02).
Les races non chondrodystrophiques seront en règle générale atteints plus tardivement après 07 ans.
111-1-6 Sexe (03 -13 -14)
Le sexe semble ne pas jouer de rôle en ce qui concerne la proportion des animaux atteints. Le taux des mâles est pratiquement égal à celui des femelles, VAUGHAN émet l'hypothèse que les facteurs humoraux couraient intervenir chez les femelles, selon lui les femelles étant exposées aux troubles discaux à certaines périodes (mise bas, grossesse nerveuse).
16
III-2 Facteurs occasionnels (28)
Ils sont représentés par tous les mouvements susceptibles d'engendrer à l'intérieur du disque, des pressions telles qu'il ne puisse les contrôler, accident dont l'origine résulte d'un saut (animal habitué à moter sur des fauteuils saut d'amplitude très grande à travers la fenêtre, saut mal contrôlé).
Dans le cas de Hernie discale la possibilité de se heurter contre un mur, le rachis porte en hyper flexion (chien courant après une balle sur un parquet glissant et qui s'arrêtant peut déraper pour finalement s'écraser contre le mur, la tête la première).
Aussi pour le chien joueur qui tente à arracher le bâton que tient son dresseur ou son maître par de violentes tractions et de forts mouvements de latéralité.
III-3 Causes déterminantes (28)
Le principal facteur d'apparition de la Hernie discale est surtout d'ordre mécanique. Les forces de pressions mises en jeux lors de facteurs occasionnels sont parfois telles que le disque ne peut plus la fonction d'absorbeur des pressions; aussi le vieillissement discale prédispose à l'accident.
III-4 Dynamique du disque 111-4-1 Modalité
Avant d'entamer ce chapitre, il est préférable que nous établissons une différentiation entre la hernie, le prolapsus, la rupture et la protrusion. Dans la hernie, l'anneau fibreux est rompu et le noyau pulpeux fait saillie vers le haut mais reste séparé du canal médullaire par le ligament longitudinal dorsal. Donc, la hernie est une rupture partielle des fibres annulaires, affection chronique récidivante qui donne macroscopiquement que des lésions réduites et ne donne que des signes cliniques relativement légères (03, 09,11, 20).
Le prolapsus discal: Tout le disque passe de l'espace intervertébral dans le canal médullaire. Ici, le L. L. D. est rompu et le noyau pulpeux fait sailli
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comme un champignon dans le canal rachidien comprimant la moelle épinière. (04,11, 20)
N.B.: L L. D. = Ligament Longitudinal Dorsal.
La rupture: Au cours de la rupture totale, le contenu du disque passe autour de la moelle épinière, parfois avant et en arrière (11).
La protrusion, la rupture s'organise en une masse dure. Elle est utilisée pour qualifier une éjection du noyau partielle ou totale dans le canal médullaire (03, 04, 11, 13, 20). En premier lieu, il faut savoir que pour qu'il y ait hernie discale, il est nécessaire que le disque subi une dégénérescence, telle qu'il nécessaire que le disque subi une dégénérescence, telle qu'il ne peut assurer ces fonctions normal (03,13,27). La dégénérescence discale pour les races chondrodystrophiques se caractérise par une déshydratation précoce et une métamorphose chondroîde du noyau, dès l'âge de 02 à 03 mois.
En ce qui concerne les races non chondrodystrophiques, l'évolution dégénérative du disque se fait progressivement, on assiste également à des phénomènes de métaplasie fibreuse (18, 27). Ainsi un noyau dégénéré, cartilagineux, fibreux ou calcifié ne sera en mesure d'absorber ou d'amortir les chocs et aura tendance sous l'effet de la pression à être éjecté comme un noyau de cerise (13, 14, 27). Cette éjection plus ou moins brusque se fera essentiellement en partie dorsale à cause de plusieurs raisons anatomiques:
- Position dorsalement excentrique du noyau.
- La fragilité du L. L. D. par rapport au ligament longitudinal ventral.
- Disparition du ligament conjugué à partir de 112.
Quelle que soit le lésion originale, on observe une rupture partielle ou totale de l'anneau fibreux et un déplacement du matériel nucléaire (03,13).
Comme nous venons de le dire précédemment, l'anneau est beaucoup plus épais ventralement que dorsalement, sa partie dorsale est naturellement plus exposée à la rupture (cf schéma N° 06). Une fois déclenché le processus dynamique de la hernie discale, les événements vont se précipiter, on observera alors:
19
f 11-4-1-1 Soit hernie incomplète avec deux variantes: a) Rupture dorsale partielle
La rupture dorsale partielle de l'anneau fibreux, c'est la hernie intra annulaire, c'est à dire seules les fibres internes (plus profonds) de l'anneau sont rompues. Les lamelles les plus externes de l'anneau qui sont intactes sont distendues par la pression du noyau et forme une saillie "Hernie discale". (03, 13,27)
En partie dorsale la lésion est ouverte par le L. L. D.. Ce type de lésion se rencontre le plus souvent chez les vieux chiens non chondrodystrophiques et s'accompagne de signes cliniques mineurs et à évolution lente. (03,13, 27)
20
b) Rupture dorsale totale
La rupture dorsale totale de l'anneau fibreux avec persistance du L. L. D. C'est la hernie incomplète sous dorsale, en général c'est une phase transitoire avant la hernie complète. Ici il y a rupture de toutes les lamelles et le matériel nucléaire s'engage en partie ou en totalité dans la brèche. (03 - 27)
Si le L. L. D. résiste, il va maintenir le noyau mais le plus souvent il se rompe également. La déchirure de l'anneau peut se produire en position médiane du canal modulaire ou, plus rarement en position latérale, on parle alors de protrusion. Les divers types de "protrusion" ont été classés par FUNKQUIST, et adopté en France par ROBIN (cf schéma N° 07). Le plus souvent, les ruptures totales de l'anneau avec expultion du matériel discal s'observent chez les chiens chondrodystrophiques, les troubles cliniques sont alors importants. (03 -13)
111-4-1-2 Soit une hernie complète avec rupture dorsale
(Plus rarement latérale) de l'anneau fibreux et du L. L. D. et l'expulsion du matériau discal dans le canal rachidien. C'est la forme la plus classique chez les chiens chondrodystrophiques, elle est à l'origine de troubles neurologiques immédiats et majeurs. (03 - 27)
Signalant en fin que la rupture ventrale de l'anneau fibreux est exceptionnelle (03, 13, 14). La quantité de matériau nucléaire éctopie est variable. On observe parfois une petite protrusion localisée sur le plancher; mais le plus souvent et en particulier chez les races chondrodystrophiques, la rupture est brusque totale. Une partie importante du noyau est éjectée dans le canal vertébraux et même parfois entours complètement la moelle (cf schéma N° 07). (27)
22
CHAPITRE III:
ETUDE CLINIQUE
CHAPITRE III: Etude Clinique
I- Physiopathologie (13 - 28)
De l'étude lésionnelle, nous concluons que les signes cliniques à relier à la compression ou à la section de la moelle épinière et des vaisseaux par le matériel discal.
Certaines observations, faites par GRIFFITHS en 1972 montrent que le problème est plus complexe.
*
- Il peut y avoir des protrusions importantes ne pouvant engendrer aucunelésion médullaire et par voie de conséquence, aucun trouble clinique.
Il ne s'agit alors que de retrouvailles d'autopsie.
- L'emplacement des lésions médullaires les plus prononcées n'est pastoujours superposable au siège de la lésion discale.
Le phénomène de compression médullaire, n'est pas dû uniquement au matériel discal présent dans le canal médullaire.
La compression peut être due aux conséquences du traumatisme médullaire, c'est à dire l’œdème et l'hémorragie qui peuvent se développer au niveau des méninges.
A coté des phénomènes physiques de compression ont été mis en cause des phénomènes vasculaires. MEYNARD (13) a mis en évidence le défaut de vascularisation de segments médullaires, plus ou moins étendus, lors de hernie discale grâce à l'emploi de substance fluorescentes.
25
//- Aspects lésionnels
II-l Lésions du disque (28)
Le disque présente dorsalement ou latéralement une fonte ou une déchirure donnant accès au matériel nucléaire. Il perd sa brillance et son apparence caractéristique.
La partie restante de l'anneau subit un rétrécissement proportionnel à la masse nucléaire ectopie.
Pour le noyau pulpeux: Le matériel hernie peut revêtir plusieurs formes:
- Plates ou élevées.
- Circulaire.
- Conique.
Sont étendues dépend de la quantité du matériel nucléaire expulsé et varié d'une masse recouvrant toute la face dorsale du disque jusqu'à un petit îlot limité au siège de la rupture.
II-2 Lésions du tissu mou
11-2-1 Lésions localisées (13 - 28)
Dans le canal médullaire, la compression de la moelle est très nettes, à la hauteur des disques déplacés. Lorsqu'il s'agit d'une portrusion, on peut retrouver du matériel discal au sein du tissu fibreux, plus ou moins adhérent à la pie-mère.
Des lésions hémorragiques d'intensité variable intéressent surtout la région épidurale, mais peuvent également s'étendre à l'espace sous-arachnoîdien. La moelle parfois déchiquetée, ramollie et de couleur gris rouge.
II-2-2 Lésions étendues (13-28)
Dans ce cas, les lésions de la moelle s'étendent sur plusieurs vertèbres de part, et d'autre du disque causal.
26
Cette affection est associée presque exclusivement au protrusion de type 03 de FUNKUIST (Extension du matériel discal sur plusieurs longueurs de vertèbre).
Il y a une nécrose du tissu graisseux épidural ainsi qu'une hémorragie épidural très marquée, qui intéresse également les parties méningées et intramédullaires.
Les vaisseaux représentent des thromboses, des signes de congestion et des ruptures partielles.
///- Symptomatologie
III-1 Facteurs Influençant l'expression de la maladie 111-1-1 Facteurs individuels (13)
Cela a été marqué pr un certain nombre d'auteurs, ayant fait des autopsies systématiques sur des chiens présentant ou non des troubles neurologiques. Ces autopsies ont permis la mise en évidence du rôle de ces facteurs liés à l'individu dans l'expression clinique de la maladie (Hernie discale).
- Des lésions discales sont souvent rencontrées chez les chiens n'ayantjamais présenté de troubles neurologiques, sur 130 chiens autopsiés41,5 % présentent des protrusions.
- Parmi les chiens souffrant de troubles neurologiques, des protrusions demême taille provoquent des symptômes variés.
111-1-2 Localisation de la lésion (13,14,28)
L'expression clinique est fonction du segment médullaire atteint, ceci en corrélation avec la distribution des nerfs rachidiens. Au niveau cervical, la lésion peut entraîner des troubles fonctionnels au niveau de la tète, du cou, parfois des membres.
Une lésion Thoraco-Lombaire peut entraîner des troubles des membres postérieurs et des organes abdominaux (Vessie, Tractus digestif terminal). Au
27
niveau Thoraco-Lombaire, les signes cliniques sont plus graves qu'en région cervicale. Dans cette dernière, le canal médullaire est assez large par rapport à la taille de la moelle; alors on observe plus fréquement des lésions d'irritation de la moelle et des nerfs rachidiens. Parcontre en zone Thoraco-Lombaire, la moelle occupe pratiquement tout le canal. Une protrusion ou une hernie discale engendre souvent des signes graves de compression.
111-1-3 Facteurs morphologiques et dynamiques de la lésion (13-14)
II semblerait que la gravité des signes cliniques, soit en rapport directe avec l'importance de la compression médullaire, et donc avec la taille du matériel hernie ou protrus.
Le facteurs taille n'est pas un facteur essentiel, cas des protrusions importantes et des tumeurs, développées dans le canal médullaire, qui peuvent ne pas entraîner des signes cliniques ou ne provoquent que des signes légères. Par contre des lésions discales peu importantes peuvent engendrer des signes cliniques graves, il semble que l'élément le plus important soit représenté par le facteur "DYNAMIQUE".
III-2 Symptômes Généraux
Quelque soient le niveau et l'importance de la lésion discale, les chiens atteints peuvent présenter des signes communs: douleur, troubles moteurs, troubles de la sensibilité et l'atteinte de l'état général.
111-2-1 Douleur
II s'agit d'un symptôme fréquent au cours des lésions discales. Chez l'homme, des douleurs au niveau des lombes et des membres inférieurs dues à des compressions de la moelle et des nerfs, surtout le nerf sciatique et on parle souvent de sciatique (29-30-31). Chez le chien, la douleur liée aux troubles discaux peut être constante, intermittente ou provoquée par des manipulations.
La ferme extrême se rencontre dans le cas de la myélite ascendante: L'animal est prostré semi-camateux, mais il soufre d'une douleur, si intence du faite de la douleur, le chien hésite à se déplacer ou refuse systématiquement
28
tout déplacement. La manipulation de la région de compression hypersthesique provoque une réaction douloureuse: où tentative de mersure. Des troubles de défécations et de miction peuvent être observés à la suite de douleurs Thoraco-Lombaire.
Le chien prend des attitudes prticulières pour atténuer la douleur. Exp: Lors de lésions cervicales, le chien tien la tête baissée le cou régide et tendu. Lors de lésions Thoraco-Lombaire, il arquera le dos encyphose ou en Scoliose (13-14-28).
111-2-2 Troubles moteurs
Leur expression peut aller de la paresie légère à la quadriplegie. La paresie est une difficulté de locomotion qui se traduit par l'incoordination d'un ou de plusieurs membre (13 -14). Quand elle ne touche qu'un membre, celui-ci est tenu raide, traîné, les doigts repliés. La presie intéresse fréquement deux membres et se manifeste alors par une démarche ébrieuse, elle peut toucher les quatres membres en cas de lésion cervicale. La paralysie peut se présenter sous diverses formes: (21- 23 - 24 - 25)
t
111-2-2-1 La paralysie spastique
Se traduit par une hypertensité des muscles, une hyperréflictivité et une hyperesthésie fréquente. Lors de lésion Thoraco-Lombaire, les membres pelvieus sont rigides, étendus sous le corps.
111-2-2-2 La paralysie flasque (21 - 25)
Elle est liée à une perte complète du tenus musculaire accompagnée d'une baisse de la sensibilité. Au niveau des sphinctères, ce manque de tenus se traduit par une incontinence urinaire et décale.
HI-2-2-3 Paralysie Fiasco-Tonique (13 - 21 - 25)
Elle se manifeste par des symptômes en hype. An niveau des sphincters, elle contraine une incontinence urinaire et fécale. Au cours des deux formes précédentes la reflictivité peut être altérée.
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111-2-2-4 Syndrome de la queue de cheval (13 -19-31)
II se caractérise par une lombalgie suivie d'une sciatique puis par des troubles pluriradiculaires, troubles sphincteriens, et un anesthésie en arrière de la lésion (chez l'homme on parle d'anesthésie en selle).
llt-2-2-5 Troubles sphincterilles (02 - 13)
Ces troubles se traduisent essentiellement par les incontinences urinaires, la perte de l'innervation centrale engendre un défaut de la miction velentaire.
III-2-3 Troubles sensitîfs (04 -13)
Ils peuvent se manifester, lors d'irritation des éléments nerveux (moelle ou nerfs rachidiens) par des zones d'hypersensibilité. Lorsque l'atteinte de ces éléments est importante par compression ou section on peut assister à une baissevoir une abolition de la sensibilité.
III-2-4 Evolution (13-27)
*
Une fois déclarée la maladie discale peut évoluer différemment comme toute entité pathologique. Il y a trois possibilités:
- L'amélioration,
- L'état stationnaire
- L'aggravation.
I 11-2-4-1 L'amélioration
Plus ou moins rapide: On a vu des chiens brusquement paraplégique, qui remarchent normalement le lendemain.
Spontanée ou provoquée (par la médecine ou la chirurgie). Cette amélioration, qui s'observe dans un temps plus ou moins long (quelque heures à plusieurs mois) sera signée par une réversibilité locomotrice et une guérison partielle ou totale.
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111-2-4-2 L'état stationnai™ (03 - 27)
Cet état est caractérisé à n'importe quel stade par une irréveribilité des symptômes, et une irrécupération locomotrice.
111-2-4-3 L'aggravation (13 - 27) Elle est caractérisée par:
- Le passage d'une expression clinique mineure à une forme cliniquemajeure.
- Le passage d'une expression clinique sérieuse à une forme cliniqueirréversible.
- Les cas de rechute après guérison apparente et les récidives tardives.
- Les cas de complications (03 -13 - 27):

* Complications urinaires.
* Complications cutanées (escarres, eczéma urineux et macérationcutanée surtout chez les chiens à poils longs).
* Complications digèstives: gastre entérite, hémorragiques,constipation et rectite.
* Complications psychiques: Agressivité.
3l
Signes cliniques selon la localisation de la lésion (10)
Lésions
Thoraco-Lombaire
Cervical
Lombaire

Type 01 Hernie incom­plète
- DouleurTroubles
locomoteurs
• Parésie du trainpostérieur
Signe d'irritation de la moelle épinière et des nerfs rachidiens (Algie et hyperesthésie cervicalgie)
- L2 - L3: Paraplégie avec parfoisperte de la sensibilité.
Paralysie de la vessie.
- L3 - L4: Peut être à l'origine d'uneabolition du réflexe rotulien.
- L4 - L5: Paralysie partielle dumembre.
L5 - L6: Faiblesse des postérieurssans paraplégie, vessie, queueparalysies, perte de la sensibilitécutanée de la cuisse et du périnée.

Type 02 Hernie
- Choc spinal
- Myélite
Ascendante Mortelle (cas I grave)
- Hyperthermiecutanée
- Syndrome de hernie
- Dystonie de position
En arrière de L3:
Hyperthermie locales en arrière du site.
32


IV- Diagnostic
IV-1 L'examen clinique
L'examen clinique d'un chien présenté pour troubles neurologiques ou des troubles locomoteurs est très complexe.
Pour examiner cet animal, il faut suivre le protocole suivant: (12-13) IV-1-1 Anamnèse (13)
- Prise de contacte avec l'animai (détermination de la race, du sexe et del'âge).
- On questionne le propriétaire sur les antécédents et les circonstancesd'apparition des troubles motivant la consultation.
IV-1-1-1 Les antécédents:
Lorsque l'on a affaire à une race particulièrement sensible aux affections discales (Teckel, Bouledogue français,...), il est important de savoir si l'animal a déjà présenté de la douleur, de la parésie ou de la paralysie et avec quelle intensité.
IV-1-1-2 Circonstance d'apparition des troubles (13 - 28)
- Les troubles sont-ils apparus après traumatisme?
- Les troubles font-ils suite à une période d'abattement et d'anorexiesignant une maladie générale?
- Quels ont été les premiers signes et y a t-il une évolution?
IV-1-2 Examen général (13 - 28)
L'inspection de loin concerne l'animal au repos et l'animal en mouvement, cette inspection de loin est complétée par une autre de prés.
Après ces examens que nous venons de citer, nous passerons à l'examen neurologique proprement dit. Du fait de la complexité de cet examen, nous nous limiterons simplement à citer les différents réflexes (pour plus de détails, voir mémoire BOURTAL A. année 1988ISV).
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- Réflexe rotulien (Réflexe patellaire) (13-14)
II s'agit d'un réflexe de type myotique. Les segments lombaires L4 à L6 (Vertèbres lombaires L3 et L4), le nerf périphérique principal: Fémorale.
- Réflexe d'extension (10-14)
* Racines nerveuses spinales: L4,5,6, 7, S1.
* Nerf périphériques principal: Fémoral tibial.
- Réflexe de flexion: (13-14)
* Racines nerveuses spinales: S1 - 2 - 3.
* Nerf périphérique principal: Honteux interne.
- Réflexe caniculaire: II est important de rechercher ce réflexe, puisqu'ilpermet une localisation assez précise d'une éventuelle lésion médullaire. (13)
IV-2 Examen radiologique
*
Avant d'entamer l'étude de l'examen radiologique, nous donnerons un aperçu sur Ie protocole d'examen radiologique de la colonne vertébrale. (02 -16)
IV-2-1 Indication de l'examen radiologique
- Localiser précisément une protrusion discale lorsqu'un traitementchirurgical est indiqué.
- Obtenir des films "de base" auxquels on pourra se référer en cas derechute, même si de prime abord, on envisage pas d'intervention chirurgicale
(8).
- Eliminer d'autres affections vertébrales pouvant produire des signessemblables de compression médullaire (Traumatisme, infection, coplasme).
IV-2-2 Contention de l'animal (28)
L'animal doit être anesthésie, ou au moins fortement tranquilliser, cette apparition:
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Evite le flou dû au mouvement, il s'agit d'un problème technique rencontré très fréquemment en médecine vétérinaire, ou le plus souvent, on ne dispose que d'appareils radiographiques de faible puissance. Pour obtenir un bon contraste osseux il faut utiliser un temps de pose élevé.
IV-2-3 Positionnement (08)
II est surtout important de veiller à ce que l'axe de la colonne vertébrale soit en parallèle au film et perpendiculaire à l'axe de rayonnement. L'emploi judicieux de blocs de masse facilite ce positionnement (voir figure 01).
IV-2-3-1 En région cervicale (08)
Lorsque l'animal est placé en décubitus latéral ou en décubitus dorsal (voir figures N° 02 et 03), la colonne vertébrale a tendances à s'incurver entre l'occiput et la jonction Thoraco-lombaire. Un coussin de mousse placé sous le cou, évite cette déformation et permet une meilleure visualisation des espaces intervertébraux.
IV-2-3-2 En région Thoraco-lombaire (08)
II suffit souvent de placer un coussin de mousse entre les membres de l'animal pour éviter une rotation de la colonne vertébral (voir figure 04).
IV-2-4 Projections utilisées
II ne faut jamais oublier que pour obtenir une projection exacte de l'espace intervertébral, il faut que l'axe du rayonnement soit perpendiculaire à cet espace. Ceci n'est vrai que pour l'espace intervertébral situé au centre du faisceau de rayon X (voir Figures 02,03,04,05). (08)
IV-3 Radiographie sans préparation (08 - 13) (cf. schéma N° 08)
Pour obtenir une radiographie interprétable du rachis, il faut utiliser une grille diffusante pour éviter tout rayonnement secondaire. Eloigner, autant que possible l'objet de la source et rapprocher de la surface du film afin de diminuer l'incidence oblique des rayons. Le cliché sera centré sur l'espace sur l'espace intervertébral considéré comme suspect-placer le rachis et le maintenir dans le plan parallèle au film.
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Les radiographies ainsi obtenues sont interprétées par rapport à une image normale que le praticien se doit d'avoir présenté à l'esprit: Sur un radiographie normale les espaces intervertébraux ont tout la même longueur (Sur le segment vertébral à examiner) et les formes intervertébraux sont radio transparents.
IV-3-1 Signes radiologiques de la hernie discale (03 -13 -14)
- Espace intervertébral pince: plus petit que celui qui le précède et celuiqui le suit.
- Formes intervertébraux grisâtres, présente de matériel discal calcifié.
IV-3-2 Signes radiologiques de suspicion (13-14)
- Espace intervertébral présente un vide radiologique entouré d'espacecontenant un disque calcifié.
- Espace piqueté: le disque en partie dans le canal vertébral.
IV-3-3 Signe radiologiques ne se rattachant pas à une hernie discale (02 -13 -14)
- Corps étrangers (Balle de chasses).
- Fracture avec ou sans déplacement.
- Luxation vertébrale.
- Image d'ostéite et d'ostéosarcome.
- Image de spondylarthrite ankylosant.
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IV-4 Radiographie avec préparation: La myélographie IV-4-1 Définition (22)
La myélographie consiste à injecter dans l'espace sous arachnoïdien un produit de contraste Radio-Opaque.
La myélographie n'est pas sans danger, son utilisation est limitée à la recherche d'une hernie discale non repérable sur une radiographie simple.
IV-4-2 Produits de contraste (13 - 14)
Le produit idéal pour la myélographie serait un produit:
- Non toxique,
- Ayant une masse atomique élevé pour donner un bon contraste,
- Non irritant,
- Miscible au fluide spinal,
- Facilement éliminer par l'organisme. Les produits sont:

* Les gaz: Air, Oxygène*ne sont plus utilisés.
* Les solutions ('huileuses:

• Durolipaque (N. D.)
• Pantopaque (N. D.)
• Amipaque (N. D.)
• Lipiedel (N. D.)
Les solutions aqueuse les plus utilisées sont les solutions iodées (DIMER X, KONTRAST U, SKIODAN N. D.).
IV-4-3 Technique de la myélographie (13 -14 - 22)
Deux voies peuvent être adoptées en vue de l'injection intra-rachidienne des produits de contraste.
IV-4-3-1 La voie Occipito-Atloîdienne (13 - 14)
En raison des risques importants de perforation des sinus veineux entourant la moelle, situé latéralement à celle-ci au niveau de l'Atlas. Pour le site de ponction Occipito-Atloîdienne (cf. schéma 09).
4l
IV-4-3-2 La voie lombaire (13 - 14)
Cette voie a été décrite par ROBIN Y. L'injection est pratiquée de préférence au niveau de l'espace L4 - L5 et L3 - L4, L5 - L6 si nécessaire. Les apophyses épineuses sont repérées (par comptage à partir de la jonction lombo-sacrée) et remplacement du lieu de ponction est marqué.
Après la pré-Anesthésie (Atropine et Valium) puis anesthésie (au NESDONAL N. D. pour l'induction puis la mise en place de l'anesthésie gazeuse), le chien est installé en décubitus latéral ou en décubitus ventral et maintenu de façon à ce que le rachis le soit en hyper flexion. Un champ fenêtre est mis sur le dos. La peau (préalablement rasée et aseptisée) est incisée au niveau du site de ponction sur 2 - 5 cm. L'aguille à myélographie est implantée en position mediodorsale, juste en avant et au ras de l'apophyse épineuse de L5. Elle est enfoncée perpendiculairement à l'axe du rachis, en suivant l'arête craniale de l'apophyse épineuse de L5.
Après son passage au travers du Foramen interarticulaire supérieur, l'aiguille traverse la pie-mère et l'arachnoïde et vient au contact de la moelle, qui se déprime et s'aplatit, soi/s le biseau de l'aiguille. Il se produit au contact de la moelle un spasme des membres postérieurs (Signe de JERK). On est alors au niveau de l'espace sous-arachnoïdien, donc il est impératif d'arrêter la progression. L'injection se réalise en 10 secondes environ.
N. B.: L. JERK peut être absent, cela signifie que l'aiguille se trouve en regard de la zone médullaire lésée: retirer alors l'aguille et essayer un autre espace intervertébral, si le Jerk est de nouveau absent, c'est que l'on se trouve face à une atteinte étendue et grave de la moelle: la myélographie est alors inutile.
IV-4-4 Interprétation de la myélographie (13 -14 - 22)
L'image obtenue est appelée myélogramme. Toute hernie discale entraîne une modification du tracé des lignes du myélogramme, les modifications plus spectaculaires sont en rapport avec la gravité des lésions.
Les modifications à remarquer sont les suivantes:
- Soulèvement de la ligne ventrale sur un ou plusieurs espaces intervertébraux.
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- Interruption de la ligne ventrale.
- Plaque Radio-Opaque étendue: Hémato myélite.
Il apparaît donc que le diagnostic radiologique est une étape indispensable dans l'approche d'un chien atteint d'une hernie discale. Il fournira une indication thérapeutique, parfois pronostique, et nous indiquera sur le lieu opératoire si une intervention chirurgicale est décidée.
IV-5 Diagnostic différentiel (14 - 28)
A l'examen général, certaines affectations pouvant prêter à confusion seront décelées. Nous rappelons:
- Les piroplasmoses,
- luxation coxo-fémorale,
- Thrombose de l'Aorte postérieure.

• Luxation vertébrale de faible croisés.
• Dysplasie vertébrale.
• Fracture des corps vertébraux.
• Tumeurs Osseuses ou vertébrales. Ces dernières affections serontécartées par un examen radiologique bien fait.
• Entorses vertébrales: la douleur est violente, constante, toujours localisée àune ou deux vertèbres, absence de troubles musculaire sensitive-moteurs.
• Arthroses vertébrales: affection à évolution chronique. Les signescaractéristiques de cette affection sont: la cyphose, les troubles moteurs,phénomènes de constipation et de rétention urinaire.
• Polyarthrite vertébrale du chien: La douleur décelée par la palpation estétendue à toute la colonne vertébrale et à l'articulation tempère-maxillaire.On note une amyotrophie des lombes, du dos, des crotaphites et desmasséters.
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45
CHAPITRE IV:
CHAPITRE IV: La Thérapeutique
I- Traitement médical
La première chose à prescrire chez un sujet souffrant d'une hernie discale est le repas absolu, en évitant tout mouvement intempestif qui engendrerait la douleur et serait susceptible d'aggraver les lésions déjà existantes. (28)
On prendra soin de l'hygiène tégumentaire, afin de prévenir les escarres de décubitus, on retournera plusieurs fois par jour, les animaux paralytiques. D'autres part, l'incontinence urinaire et fécale provoquant une humidité et une
IL
macération des téguments les rendants plus sensibles aux infections, donc nettoyage du chien. L'alimentation doit être riche et appétissante, une réhydratation et une alimentation parentérales seront restaurées. Pour faciliter la défécation des animaux parétiques ou paralytiques, à ajouter aux aliments de l'huile de paraffine. (13)
1-1 Moyens chimiques
1-1-1 Analgésiques et sédatifs
Ils sont utilisés lors de lésions particulièrement douloureuses, telles les algies par compressions médullaires cervicales.
On utilise comme antalgique:
- les salyciles, la glofanine (CLIFANAN N. D.)
- l'acide niflumique (NUFLURIL N. D.)
Pour les sédatifs, on utilise les dérivés de la Phénothiazine et Barbituriques.
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1-1-2 Anti-Inflammatoires
Ils provoquent une réduction de l'inflammation au niveau médullaire où siège des lésions discales et réduisent l’œdème des anti-inflammatoires les plus utilisés (28-17):
- Bethamethazone
- Methyl prednisdène (Depomedrol N. D.) 2,5 mg par Kg, deux à trois foispar jour, injection en I. M.
- Certisene 10-25 mg/jour.
1-2 Moyens physiques (13 -14 - 28) 1-2-1 Ultra-Sons:
Par leur action. Sympatholytique et spasmolytique, possédant un rôle important dans les cas de paralysie spastique. Ils entraînent une chaleur douce, d'où une congestion active et une hyperactivité cellulaire.
1-2-2 Chaleur:
Elle assure une dilatation vasculaire et une augmentation du flot sanguin d'où augmentation de métabolisme et une réduction de l’œdème et delà douleur ainsi qu'un relâchement du spasme.
1-2-3 Courants électriques:
Ils provoquent un message profond, plus actif que les messages manuels. Ils activent aussi la circulation sanguine, et ont un effet antalgique et neurologique.
1-2-4 Elongation manipulation:
Ici l'animal reçoit une prémédication à base de neuroleptique et peut même subir une anesthésie iogère. On pratique pendant quelques minutes des messages. Puis l'animal est fixé à une table et on lui applique une traction: Immobilisation par les épaules et traction sur la tête pour les lésions cervicales (28); Immobilisation du thorax et traction sur les postérieurs ou sur le bassin pour les lésions Thoraco-Lombaires (13-14). L'élongation est mise en place
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progressivement, puis maintenue quelques minutes et enfin relâchée graduellement.
Cette technique est jugée dangereuse par certains auteurs.
//- Traitement chirurgical
II-l Définitions:
11-1-1 Fenestration suivie de curetage du disque
Intervertébral. La fenestration est une opération qui s'effectue par abord inférieur, elle a pour but l'extraction du naclours proloabe. (09)
11-1-2 La laminectomie:
Elle s'effectue par abord supérieur. Elle consiste à disséquer l'arc vertébral afin de donner à la moelle un espace d'expansion et si possible fournir une voie d'accès sur les lésions de son élimination. (01-13-14-28)
11-2 Indications (28)
La fenestration s'adresse aux hernies sans rupture de l'anneau fibreux. La laminectomie s'adresse aux hernies avec rupture de l'anneau et pénétration directe du nucleux dans l'espace intervertébral, dans ce cas, la compression importante menace immédiatement la viabilité médullaire. Vu l'importance de la laminectomie dans la thérapeutique chirurgicale, nous avons jugé utile de détailler cette technique.
II-3 La laminectomie
11-3-1 Variantes de la laminectomie (cf schéma N° 10)
Type A: Excision des arcs vertébraux et des processus articulaires et accessoires jusqu'à un niveau correspondant à un plan passant par le milieu de la moelle. (14)
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Type B: Conservation des processus articulaires antérieur, postérieurs et des parties supra-latérales des arcs vertébraux. (14)
Ces deux techniques sont abandonnées, puisque le type A favorise la formation d'un tissu fibreux cicatriciel pouvant réaliser une compression secondaire.
Le type B ne permet pas toujours l'extraction du matériel hernie (14). TROTTER a proposé une laminectomie modifiée que l'on peut qualifier de type C. Il enlève complètement les processus articulaires postérieurs. Pour augmenter la visualisation de la moelle.
L'Homilaminectomie consiste à pratiquer une brèche osseuse dans la partie latérale de l'arc vertébral. (13)
11-3-2 Soins pré-opératoirs (28)
Ils sont identiques à ceux de toute autre chirurgie:
- Mettre l'animal sous anti-inflammatoires et de contracturant.
- Offrir à l'animal un repos total pour stabiliser le lésion.
- Donner des antitussifs pour combattre d'éventuels efforts de Toux.
- Donner aussi de l'huile de paraffine pour diminuer les efforts dedéfécation.
11-3-3 Préparation du sujet (14 - 28)
II reçoit une prémédication à base d'Atropine (1 mg par 20 kg). L'induction de l'anesthésie est réalisée par les Barbituriques (NESDONAL N. D.) puis une anesthésie gazeuse à l'Halothane. La région opératoire est largement rasée et désinfectée.
11-3-4 Matériel nécessaire (14)
En plus de matériel classique d'exérèse et de suture, le chirurgien doit avoir des instruments spéciaux pour la chirurgie médullaire.
- Des curettes pour nettoyage des vertèbres.
- Des pinces des différents formats.
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- Des instruments de chirurgie dentaire, pour l'extraction du matériauhernie:
* Le Tire-Nerf à extrémité boutonnée.
* Un crochet à tartre.
- Ecarteurs auto statiques: lame de bistouri.
11-3-5 Technique opératoire (cf schéma N° 11 A et B) (13 -14)
Vu la fréquence élevée de la hernie discale Thoraco-Lombaire chez le chien, nous décrivons la technique opératoire au niveau de cette région.
Le chien est placé en décubitus Sterno-abdominal, les vertèbres sont repérées en partant de la 13ème dorsale (mise en évidence par la palpation des côtes).
La peau est incisée sur une longueur correspondante à au moins deux vertèbres de plus que la zone à opérer.
- Incision du fascia Thoravo-Lombaire.
- Les muscles sont décollés des processus épineux (cf. schéma N° 11A)par dissection, cette dernière est suivie d'une section des insertions deces muscles sur les processus articulaires.
- La face dorsale de l'arc vertébral est soigneusement nettoyée à l'aided'une curette.
Le chirurgien passe alors au temps osseux de l'intervention:
- Section des processus épineux puis des processus articulairespostérieurs et antérieurs.
- Le toit du canal vertébral est alors usé avec précaution.
La moelle est alors libéré et l'opération sera suivie de direction craniale et caudale, jusqu'à atteindre une zone où la moelle apparaît saine.
Si le matériau discal est visible, il sera enlevé à l'aide d'instruments de chirurgie dentaire, une incision de durotomie sera réalisée si un hématome sous-dural apparaît.
Précaution à prendre durant cette intervention:
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Une irrigation à l'aide de Sérum physiologique glacé, permet de rendre la zone opératoire propre et facilite l'homéostasie toujours délicate dû à l'importance du traumatisme musculaire occasionné.
Avant de refermer la plaie opératoire un fragment de graisse sous-cutanée est prélevé (dont la dimension sera égale à la portion de la moelle dénudée) et déposé sur la moelle. Ce temps opératoire revête une grande importance car ce lambeau de graisse s'oppose à la formation d'un pont fibreux entre les tranches de la section des lames vertébrales; de plus, il joue le rôle d'une véritable éponge Hémostatique et protège la moelle des réactions inflammatoires. Les muscles sont suturées avec des points séparés au catgut chromé, un surjet sous cutané est réalisé et la peau est formé avec du Nylon.
II-4 Hemilanectomie
C'est une technique chirurgicale de décompression nodulaire consistant à pratiquer une brèche osseuse dans la partie latérale de l'arc neural.
L'Hemilaminectomie est déconseillée puisqu'elle représente certains inconvénients:
- Risque de léser les sinus veineux ventraux de la moelle.
- Risque de léser les nerfs Rachidiens.
- Possibilité très réduite d'extraction du lateriau Hernie (13-14)
II-5 Soins post-opératoire (14)
Ces soins consistent:
- En une Antibioprévention durant trois jours au minimum.
- Des soins hygiéniques.
- Rééducation de l'arrière train (de la station debout et de la musculature).
- Prescrire une hydrothérapie qui met à profit la propriété antalgique, desbains chauds, l'effet de message liquidien favorise les mouvementsvolontaires en allégeant le poids du corps.
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Conclusion
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Conclusion
La pathologie du disque intervertébral représente sans aucun doute, la pathologie rachidienne la plus fréquente chez le chien.
Son étude clinique a permis de souligner la notion de races chandro-dystrophiques, ainsi que l'importance du facteur "Dynamique" de la lésion discale qui conditionne la gravité des lésions médullaires, et donc l'intensité des signes cliniques.
Seule un examen clinique neurologique, et un examen radiologique complémentaire permet de mettre en évidence l'atteinte discale et de déboucher tout.
Naturellement vers une attitude thérapeutiques médicale et surtout chirurgicale.
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RESUME
La connaissance approfondie des données étiopatho-géniques et cliniques de la maladie discale du chien est nécessaire pour envisager une cure médicale et chirurgicale. En effet le traitement chirurgical exige une grande rigueur technique.

— Maladie discale
— Chien
— Hernie discale
— Disque intervertébral
— Myélographie
— Laminectomie































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